Le patrimoine culturel ne fait pas seulement référence aux monuments et objets ; il va en fait bien au-delà avec les coutumes, les rituels, les pratiques sociales, les connaissances et les compétences transmises par les relations maître-apprenti - des choses que nous "héritons de nos ancêtres et transmettons à nos descendants", comme la définit l'UNESCO.

La Türkiye est l'un des cinq premiers pays ayant le plus de valeurs du patrimoine immatériel inscrites sur la liste de l'UNESCO du Patrimoine Culturel Immatériel de l'Humanité. Avec nombre de ses traditions orales, ses connaissances locales et ses compétences traditionnelles inscrites sur la liste, la Türkiye possède un patrimoine riche en raison de sa longue histoire.

Voici 10 des valeurs du patrimoine immatériel les plus authentiques de la culture turque, approuvées par l'UNESCO, que vous adorerez sûrement !

Fête ancestrale marquant le premier jour du printemps, le Norouz est perpétué comme une tradition depuis des siècles. Il comprend des rituels et des cérémonies et une fête qui rassemble les gens, généralement des parents proches ou de petites communautés, dans la joie.

Norouz est désormais un véritable symbole de solidarité et de paix. Il a été inscrit sur la Liste du Patrimoine Immatériel Représentatif de l'UNESCO en 2016 en tant que valeur culturelle commune de la Türkiye et de 11 autres pays.

Inscrit à la liste du Patrimoine Immatériel de l'UNESCO, le Café Turc symbolise bien plus qu'une simple technique d'infusion. Elle a développé avec le temps une riche culture traditionnelle communale, rassemblant les gens lors d'occasions spéciales, comme les cérémonies de fiançailles, ou simplement pour le plaisir.

Tout au long de son histoire, une tradition est née qui voit le marc de café lu dans le cadre d'une coutume de divination. En gros, une fois le café bu, la tasse est retournée sur une soucoupe et on la laisse refroidir. Ensuite, vous l'ouvrez, et de nombreux motifs apparaissent devant vos yeux. Les associations les plus courantes sont les animaux, les cœurs, la lune, les yeux, les larmes et d'autres symboles similaires. Ils signifient diverses choses, comme recevoir des nouvelles, s’enrichir instantanément, bonne ou mauvaise chance, et bonheur ou tristesse. Soyez prudent, cependant, car cette coutume peut vous rendre accro une fois que vous avez fait votre premier essai.

Pâte douce composée de 41 herbes et épices, le mesir macunu a été préparé pour la première fois pour guérir Hafsa Sultan, la mère de Soliman le Magnifique, d'une maladie grave. Il était si efficace mais délicieux que le sultan a ordonné qu'il soit distribué aux gens du commun.

La ville de Manisa, en Türkiye, organise un festival où les gens se rassemblent pour célébrer ce produit authentique et le voir servi par un chef et ses apprentis chaque année depuis 400 ans. Le festival est devenu une partie de la Liste Représentative du Patrimoine Culturel Immatériel de l'Humanité de l'UNESCO en 2012.

Le Keşkek est un plat turc à base de viande et de blé. Une tradition est née qui le voit préparé dans d'immenses chaudrons, à savoir le kazan, pour les cérémonies de mariage, les circoncisions et les fêtes religieuses. Le blé est généralement battu par les plus jeunes habitants du village sous les applaudissements de la foule. C'est probablement grâce à ce côté divertissant de la tradition qui a réservé une place à Keşkek sur la Liste du Patrimoine Culturel Immatériel de l'Humanité de l'UNESCO.

Ebru fait référence à l'art de créer des motifs colorés en saupoudrant de pigments sur une casserole d'eau huileuse et condensée, puis en transférant les motifs sur un papier spécial. Il était à l'origine utilisé dans les marges des livres comme ornement avant de devenir une forme d'art à part entière. Il est désormais considéré comme une partie intégrante et traditionnelle de l'identité culturelle turque. Ebru a été inscrit sur la liste représentative du Patrimoine Culturel Immatériel de l'Humanité de l'UNESCO en 2014.

Chaque année, dans la ville d'Edirne en Türkiye, les pehlivans, lutteurs formés dans la tradition du maître-apprenti, se joignent aux festivités ancestrales qui sont maintenant appelées Festival de Lutte à l'Huile de Kırkpınar. Des milliers de personnes de différents groupes d'âge et de régions participent à ce festival et regardent les lutteurs se battre pour gagner la Ceinture d'Or de Kırkpınar et le titre de Chef Pehlivan. La cérémonie comprend quarante fanfares jouant des instruments traditionnels turcs comme le davul et la zurna, et les pehlivans portant un costume traditionnel appelé kispet, un pantalon épais.

Cérémonie observée par une secte Mevlevi, le semah symbolise le lien mystique d’une personne à Dieu et contient des éléments et des thèmes très détaillés. La tradition a commencé à être observée bien après la mort de Mevlâna Celaleddin Rumî, une figure éminente du soufisme, qui est le plus souvent identifiée aux mouvements des derviches tourneurs.

Signifiant littéralement "le Jour du Mariage", Şeb-i Aruz est célébré le 17 décembre de chaque année, à l'occasion de l'anniversaire du décès de Mevlâna. Des milliers de personnes se rassemblent au Musée Mevlâna de Konya pour le commémorer et célébrer ses retrouvailles avec "son Bien-Aimé" (le Dieu, comme il est communément appelé dans le soufisme). Mevlâna considérerait la mort comme le moment de la libération de la cage que nous appelons un corps - et le moment de rejoindre Dieu une fois pour toutes. C'est pour cette raison que les gens considèrent cette coutume comme un festival et continuent de la célébrer, en s'offrant les uns aux autres des cadeaux de toutes sortes.

La tradition âşıklık (ménestrel) est inscrite sur la liste de l'UNESCO depuis 12 ans maintenant. Le mot âşık fait référence aux poètes-chanteurs errants qui jouent d'un instrument à cordes nommé saz et chantent dans les mariages, les cafés ou les festivals et célébrations publics. Ces poètes-chanteurs entreprennent un long apprentissage où ils apprennent à jouer des cordes et des instruments à percussion et à raconter des histoires orales.

L'art du meddah peut être grossièrement défini et décrit comme la narration publique. L'interprète de cet art est appelé le meddah, et il essaie généralement de divertir le public avec des personnifications et des animations.